Discriminations : un défi de santé au boulot

Dans son 13e baromètre planifié avec l’OIT, le Défenseur des droits fait un bilan sur le cas des discriminations en France. Cette parution explique le continuum du stéréotype aux actions de discrimination et les impacts de ces dernières sur la santé des employés. La bataille contre les discriminations semble plus que jamais un défi de santé au boulot.

Du cliché à la discrimination : des employés intensément compromis

D’après la 13e édition du baromètre Défenseur des droits – OIT, environ un employé sur quatre a fait face à un harcèlement discriminatoire ou une discrimination. C’est particulièrement sur le fondement de l’état de santé, de l’apparence physique ou du sexe.

Cette statistique cache une exposition encore plus essentielle aux faits causant les discriminations :

  • –        Quatre individus sur cinq ont au moins fait face à un cas de dévalorisation comme la tentative de blesser ou la sous-estimation des savoir-faire ;
  • Presque la moitié des gens actifs en France disent avoir été ciblés d’au moins un comportement ou propos discriminatoire. Celui-ci est spécifiquement raciste ou sexiste.

À l’origine de ces faits, les préjugés et stéréotypes sont émis. Les employés les plus blâmés sont les individus transgenres, ceux provenant des personnes du voyage. Sans oublier les gens souffrant d’une maladie chronique ou grave.

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Devancer les discriminations

Les entreprises ont pour rôle de prévenir le harcèlement discriminatoire, de contrer les discriminations. Plus vastement, elles doivent assurer l’obligation de résultat en termes de sécurité et de santé au boulot. Les directions sont ainsi obligées d’ajouter leurs actes sur ces sujets dans des plans de prévention des menaces psychosociales fréquemment modifiées. Celles-ci considèrent la multiplicité des comportements antagonistes au boulot, leur taille systémique.

Cela tient compte aussi des gens devant faire face à cette menace. De nombreuses pistes d’actions sont mentionnées dans le baromètre du Défenseur des droits. Ce sont des démarches de recrutement basées sur des critères objectifs, à titre d’exemple par mise en pratique. Il existe également la manifestation de son engagement en intégrant un Label ou une Charte. L’action à mener vise de même à intégrer l’association des organisations syndicales dans les actes de promotion de l’égalité et de prévention des discriminations. Sans oublier la formation ou la sensibilisation du personnel sur la lutte contre les clichés et les discriminations….

Des actes néfastes à la santé des employés    

46 % des cibles de discriminations rapportent des effets néfastes pour leur carrière. Ceux-ci comprennent la mutation forcée, le licenciement ou la sanction disciplinaire. Environ 50 % parlent d’une sensation de déprime, de fatigue, de tristesse ou d’une détérioration de l’état de santé. Côté psychologique, ce vécu peut se manifester par un trac d’aller au boulot, des soucis de concentration ou des pertes de mémoire. Un autre effet représente l’isolement social. Effectivement, 44 % des cibles de discrimination dans le travail ont connu ensuite des liens traumatisés avec leur famille et 37 % avec leurs camarades. D’ailleurs, plus d’un individu sur cinq s’empêche de postuler pour une offre d’emploi relative à ses savoir-faire. Cela est dû à son âge, son origine, son sexe, son état de santé, sa religion, son orientation sexuelle, son apparence physique ou son handicap.

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